L'Ecole pour les filles

 

 C'est à partir du XXème siècle que légalité et la mixité à l'école sont insituées.

 Au siècle des Lumières des pédagogues, hommes et femmes, écrivent pour affirmer le besoin d'une éducation et d'une formation plus sérieuses pour les filles et leurs enseignantes. l'enjeu étant de transformer les idées en programmes d'études pour des écoles fréquentées par des jeunes filles de tous milieux.

Revendications révolutionnaires :

 Durant la Révolution, des féministes réclament des écoles où les filles auraient accès aux études comme les garçon. Le marquis de Condorcet revendique une instruction publique aux deux sexes. Peu à peu des établissements pour les filles de la bourgeoisie se développent, parfois dirigés par des féministes. En 1848 le ministre de l'Instruction publique, Hippolyte Carnot, propose une loi ambitieuse sur l'éducation publique qui offrirait aux filles comme aux garçons une éducation primaire gratuite et laïque. Mais Carnot est remplacé par par le comte de Falloux, qui vait voter lapremière loi d'Instruction primaire obligeant les communes à ouvrir une école de filles. Bien que cette loi est un caractère conservateur, puisqu'elle permet aux congrégations religieuses d'avoir une emprise sur l'éducation des filles, elle encourage tout de même la création de nombreuses écoles. Après l'échec des espoirs de 1848, le combat féministe se tourne vers la revendication d'une éducation professionnelle pour les femmes leur assurant une indépendance économique. Lors de la Commune (1871), les questions débatues en 1848 sont de nouveau à l'odre du jour. On accompagne la demande d'une éducation gratuite, laique et obligatoire pour tous par une proposition d'écoles techniques pour femmes et de crèches pour les ouvrières. Le débat sur l'éducation des filles est alors conditionné par len rapport entre l'école et le monde du travail.

Mixité des écoles dans les années 1960

La demande d'éducation :

 Le mouvement féministe qui apparait sous la IIIème République, place l'éducation féminine au coeur de ses revendications tout en acceptant toutefois, qu'elle soit différente de celle des garçons. En 1880, l'Etat crée des collèges et des lycées pour jeunes filles. Il met en place un enseignement secondaire féminin qui se différencie de celui des garçons par des études moins longues, excluant le latin, le grec, la philosophie et sans préparation au baccalauréat. Cependant cette différenciation empêche les femmes d'envisager des carrières professionnelles, comme le souligne la suffragiste Hubertine Auclert. jeanne Crouzet-Benaben poursuit le combat d'Hubertine Auclert, pour que les femmes des classes moyennes bénéficient d'une instruction secondaire pouvant ouvrir les portes d'un avenir autre que maternel. Le décret Bérard, en 1924, permet enfin aux filles de préparer le baccalauréat comme leurs frères, mais dans des établissements séparés. C'est dans l'entre deux-guerres, que les Groupes féministes de l'enseignement laïque cherchent à établir des rapports séxués plus égalitaires grâce à la mixité et l'éducation sexuelle. L'éducation qui mène à l'indépendance ne devient un véritable enjeu partagé que dans la deuxième moitié du XXème siècle.

Mixité et égalité :

 La mixité est généralisée en 1975 avec la réforme Haby. Cependant il faut attendre la circulaire du 22 juillet 1982 pour affirmer que "la mixité doit assurer la pleine égalité des chances" par "la lutte contre les préjugés sexistes". Bien qu'on ai mis les garçons et les filles ensemble et que les filles réussissent mieux scolairement, cela n'a pas empêché la persistance des orientations séxuées. C'est pourquoi aujourd'hui encore l'Etat met en place des programmes tels que "ABCD de l'égalité" (en 2013-2014) pour faire prendre conscience que l'apprentissage de l'égalité doit être explicite et commencé dès le plus jeune âge, afin de construire une société où garçons et filles bénéficient réellement des chances à l'école comme dans le monde du travail.

 

 

 

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