Simone Veil

  À l'époque, 48% des Français étaient favorables à l'adoption d'une loi autorisant une femme à interrompre sa grossesse si ses conditions d'existence matérielles ou morales ne lui permettaient pas d'avoir un enfant. Aujourd'hui, ils sont 75% à considérer que c'est un droit inaliénable. Cette liberté de pouvoir exercer son droit à accepter ou non une grossesse, nous la devons au combat déterminant de cette femme. Née en 1927, déportée à Auschwitz où meurt une partie de sa famille, Simone Veil a suivi ses études de droit au retour des camps. 

Simone Veil

 C'est avec Valéry Giscard d'Estaing, en 1974, qu'elle s'attaque à la loi sur l'avortement. Après la loi sur la contraception en 1967, le Manifeste des 343 en 1971, le procès de Bobigny en 1973 et le manifeste des 331 en 1973, son discours reste comme l'un des textes parlementaires fondateurs de notre histoire. Pour calmer les oppositions, elle concède par une pirouette juridique l'article qui stipule : "La femme enceinte que son état place dans une situation de détresse peut demander à un médecin l'interruption de sa grossesse". ce texte a été adopté à une large majorité.

 En 1980, le Conseil d'Etat lève une ambiguïté : c'est à la femme, à elle seule et non à un medecin, que revient l'appréciation de sa détresse. En 2001, la loi Aubry supprime l'obligation de l'entretien médico-légal. Il faut attendre 2014 pour que la notion de détresse soit finalement supprimée en première lecture du projet de loi de Najat Vallaud-Belkacem.

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