Gisèle Halimi

  Une jeune fille, Marie-Claire Chevalier, avait été avortée suite a un viol. Sa mère l'avait aidée dans sa démarche malgré la législation en vigueur qui réprimait pénalement l'interruption volontaire de grossesse. Déconcée par l'auteur même de ce viol, Marie-Claire est alors inculpée pour avoir fait pratiquer un avortement illégal. Sa mère et deux de ses collègues sont inculpées pour complicité, une quatrième est inculpée pour avoir éffectué l'acte illégal. Sa mère découvre alors le récit de Gisèle Halimi, une jeune avocate au barreau de Paris, qui raconte dans son livre Djamila Boupacha l'histoire d'une femme torturée puis violée par des soldats français pendant la guerre d'Algérie. 

  Contactée, Gisèle Halimi lui repond :"Je vous défendrai. Mais ça va être difficile. Il vous faudra du courage et de la détermination...". L'avocate prendra le pari avec l'accord de ses clientes de transformer ce fait divers en véritable procès politique en faveur de la législation de l'avortement. Avec Simone de Beauvoir, elles ecrivent le fameux "Manifeste des 343", du nombre des femmes signataires affirmant publiquement avoir déjà avorté malgré la loi pénalisant cet actes.

Gisèle Halimi 

  Marie-Claire Chevalier est envoyée seule devant le tribunal pour enfant de  Bobigny. L'audience se tient à huis clos. Le jugement est rendu en audience publique. Marie-Claire est considérée comme ayant souffert de ce viol. Dès lors, l'écho du procès de Bobigny de 1972 allait résonner jusque dans les arcanes de l'Assemblée Nationale, où l'interruption volontaire de grossesse, apres le long combat de Simone Veil, fut finalement dépénalisée le 17 janvier 1975

Contact

combatsfeministes sarounilothur9798@gmail.com